La progression des courants populistes dans de nombreux pays européens préoccupe les francs-maçons du Grand Orient de France. Des partis nationalistes fondent leur politique sur l’angoisse du présent de leurs contemporains, et sur l’incertitude de l’avenir. Ils se nourrissent de la peur. Ils suscitent la haine entre les hommes. Des discours xénophobes et europhobes gagnent les grandes formations politiques traditionnelles.
La montée des fascismes dans la première moitié du 20e siècle a emporté les idées généreuses des partis républicains et humanistes. Les immigrés, suivis par les nationaux de fraîche date et les minorités de toute nature, sont les premiers à être opprimés. Puis les totalitarismes rayent d’un trait la démocratie qui leur a servi de tremplin.
Le reflux d’un passé nauséabond, la recherche de l’identité, la désignation d’un bouc émissaire ou de l’ennemi héréditaire, ne doivent pas se substituer aux projets politiques des pays de l’Union Européenne.
Avant qu’il ne soit trop tard le Grand Orient de France appelle les démocraties à proposer de nouvelles voies où le lien social, la solidarité, la dignité et les droits de l’Homme valorisent leur destin commun.
Paris, le 9 mai 2011